Alberto Riva et Acrobatica® (ITA 993) sont prêts à partir ce vendredi à 16h pour la deuxième étape de la Mini-Transat 2021 : pour de nombreux skippers, c’est le véritable départ de la transatlantique historique en solitaire.

La première étape a, en effet, été largement contestée par les concurrents qui ont accusé la direction de course d’avoir géré l’arrêt et le redémarrage de manière bâclée, puis ont demandé une réparation. Alberto Riva, qui menait la flotte au moment de l’arrêt  » fortement recommandé  » par le comité de course, s’est arrêté sur les Côtes de Portugal avec la plupart des navigateurs. La course n’est cependant pas officiellement suspendue, et l’Allemand Melwin Fink et l’Autrichien Christian Kargl ne tiennent pas compte de cette recommandation et poursuivent leur route, le premier remportant la première étape avec une large avance.

Le grand saut

La deuxième étape, de 2700 miles nautiques (5000 kilomètres), part de Santa Cruz de La Palma dans les îles Canaries jusqu’à Saint-François en Guadeloupe de l’autre côté de l’Atlantique.

Une traversée en solitaire, à bord de petits monocoques de 6,5 mètres, qui représente un grand saut dans l’inconnu pour ceux qui, comme Alberto Riva et de nombreux autres concurrents, participent pour la première fois à la légendaire traversée.

Une première étape compliquée

En arrivant à Santa Cruz de La Palma, Alberto Riva, ainsi que 18 autres skippers, ont déposé une protestation formelle dans laquelle ils accusent la Direction de Course d’avoir géré l’arrêt de manière approximative, sans aucune indication pour les redémarrages, ne garantissant ainsi pas le bon déroulement de la course.

Les protestations proviennent des skippers qui, suivant les conseils de la direction de course, se sont arrêtés le long des côtes du Portugal pour éviter une forte perturbation. Après un long silence, le 20 octobre, la commission a rejeté la demande d’annulation et le jury international de la Mini-Transat a décidé d’indemniser les skippers qui se sont arrêtés. Dans un premier temps, le Jury leur a accordé 24 heures à déduire de leur temps de course, puis, dans une décision ultérieure, a rééchelonné le dédommagement pour certains participants.

Les positions sur le podium de la première étape ont donc été légèrement modifiées depuis l’arrivée : Melwin Fink conserve la première place avec une avance de 1 heure 52 minutes sur Hugo Dhallenne (979 – YC Saint Lunaire), désormais deuxième, tandis qu’Alberto Riva passe de la douzième à la onzième place.

Comme il s’agit d’une régate où le vainqueur est déterminé par la somme des temps entre la première et la deuxième étape, le fait d’attribuer 24 heures, sans distinction, à la quasi-totalité de la flotte, ne rétablit pas la situation qui existait avant le chaos provoqué par les arrêts au port.

« Les procédures n’étaient pas correctes », commente Alberto Riva, « nous n’avons pas été entendus par la direction, ni eu l’occasion de parler à qui que ce soit. Une fois qu’il a été admis qu’il y avait une erreur de la part de la direction, en ce qui me concerne, l’étape aurait dû être annulée.

La seule chose qui manque, c’est de faire l’Atlantique au vent, ai-je pensé en naviguant de la côte portugaise vers les îles Canaries, après que la première étape ait pratiquement été gâchée, après deux ans de planification en temps de Covid et l’éruption du volcan de La Palma… Maintenant, il semble que nous allons faire de l’Atlantique au vent ! Il y a en effet une très basse dépression qui va « écraser » l’anticyclone des Açores sur nous. Cela signifie que le haut alizé (Nord) est très faible et que le départ se fera avec très peu de vent. Il y a deux possibilités : soit nous allons vers le sud pour chercher l’alizé profond, ce qui est le chemin le plus long, soit il pourrait être judicieux de se diriger très au nord pour profiter de cette dépression avec son front froid et ainsi faire un beau passage au vent. Nous verrons bien !

En tout cas, mon objectif est de monter sur le podium, comme toujours, et en ce qui me concerne, la deuxième étape est la vraie Mini-Transat », conclut Riva.

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