
Isoler un mur intérieur est une solution efficace pour améliorer le confort thermique d’un logement, réduire les factures d’énergie et répondre aux exigences actuelles en matière de performance énergétique. Mais une question revient systématiquement avant de se lancer : quelle épaisseur d’isolant choisir ? Trop fine, elle sera inefficace. Trop épaisse, elle peut empiéter sur l’espace habitable. Voici un guide clair et concret pour faire le bon choix selon votre logement, vos objectifs et les matériaux disponibles.
Pourquoi l’épaisseur d’isolant compte pour un mur intérieur
L’épaisseur de l’isolant joue un rôle déterminant dans la performance thermique d’un mur intérieur. Plus un isolant est épais, plus il limite les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur, à condition que le matériau soit adapté.
L’objectif n’est pas uniquement d’ajouter une couche isolante, mais d’atteindre une résistance thermique suffisante, appelée R, pour réduire les déperditions de chaleur (perdition thermique maison). Une épaisseur mal dimensionnée peut entraîner une isolation inefficace, des ponts thermiques persistants et un retour sur investissement décevant.
L’épaisseur doit donc être choisie en tenant compte du matériau, de la surface disponible, des contraintes du bâti et du niveau de performance recherché.
Comparatif des isolants pour murs intérieurs et leurs épaisseurs recommandées
Tous les isolants ne se valent pas. À performance équivalente, certains nécessitent plus d’épaisseur que d’autres. Le choix du matériau influence directement l’espace perdu et l’efficacité thermique.
Voici un tableau comparatif des principaux isolants utilisés pour les murs intérieurs, avec les épaisseurs couramment recommandées en rénovation.
| Type d’isolant | Conductivité thermique (λ) | Épaisseur courante | Niveau de performance |
| Laine de verre | 0,032 à 0,040 W/m.K | 100 à 120 mm | Bonne à très bonne |
| Laine de roche | 0,034 à 0,040 W/m.K | 100 à 120 mm | Bonne à très bonne |
| Polystyrène expansé (PSE) | 0,030 à 0,038 W/m.K | 80 à 120 mm | Bonne |
| Polystyrène extrudé (XPS) | 0,029 à 0,036 W/m.K | 80 à 100 mm | Très bonne |
| Fibre de bois | 0,038 à 0,045 W/m.K | 120 à 160 mm | Bonne |
| Ouate de cellulose | 0,038 à 0,042 W/m.K | 120 à 140 mm | Bonne |
| Isolant mince (PIV) | ≤ 0,007 W/m.K | 20 à 40 mm | Très élevée mais technique spécifique |
Ce comparatif montre que l’isolation mur intérieur épaisseur dépend fortement du matériau choisi. Un isolant performant permet parfois de réduire l’épaisseur, mais impose souvent une mise en œuvre plus technique.
Quelle épaisseur pour quel objectif ?
Épaisseur minimale pour une amélioration sensible
Pour une amélioration thermique simple, sans objectif de rénovation globale, une épaisseur comprise entre 80 et 100 mm est souvent suffisante. Elle permet de réduire les sensations de parois froides et d’améliorer le confort en hiver.
Cette solution est adaptée aux petits budgets ou aux logements contraints en surface, mais elle reste limitée en termes d’économies d’énergie à long terme.
Épaisseur recommandée pour une bonne performance énergétique
Pour une isolation efficace et durable, les professionnels recommandent généralement une épaisseur de 100 à 120 mm avec des isolants classiques comme la laine minérale ou le polystyrène.
Ce niveau permet d’atteindre une résistance thermique cohérente avec les standards actuels et d’obtenir un gain énergétique notable, sans perte excessive de surface habitable.
Épaisseur pour une rénovation performante ou aidée
Dans le cadre d’une rénovation énergétique ambitieuse ou pour bénéficier de certaines aides, il est souvent nécessaire d’atteindre une résistance thermique élevée. Cela correspond généralement à une épaisseur de 120 à 160 mm, notamment avec des isolants biosourcés.
Cette solution maximise les économies d’énergie et améliore fortement le confort thermique été comme hiver.
Comment la conductivité détermine l’épaisseur requise
La performance d’un isolant ne dépend pas uniquement de son épaisseur, mais aussi de sa conductivité thermique, notée λ. Plus cette valeur est faible, plus le matériau est isolant.
La résistance thermique R se calcule simplement en divisant l’épaisseur par la conductivité. Ainsi, un isolant très performant peut offrir une excellente isolation avec moins d’épaisseur qu’un matériau plus classique.
Par exemple, un isolant avec une conductivité de 0,030 W/m.K nécessitera moins d’épaisseur qu’un isolant à 0,040 W/m.K pour atteindre la même résistance thermique. C’est ce rapport entre λ et épaisseur qui doit guider le choix final.
Impact de l’épaisseur sur l’isolation thermique et acoustique

Augmenter l’épaisseur d’un isolant améliore généralement la performance thermique, mais aussi l’isolation acoustique. Les murs intérieurs isolés avec des matériaux épais et denses réduisent les nuisances sonores, notamment les bruits extérieurs ou de voisinage.
Cependant, le gain acoustique dépend aussi de la nature de l’isolant et du système de pose. Une isolation bien conçue combine souvent épaisseur, densité et traitement des ponts phoniques.
Conseils pratiques pour réussir une isolation intérieure efficace
Réussir une isolation intérieure (isolation thermique couche interne ou couche externe: la quelle choisir) ne se limite pas au choix de l’épaisseur. Plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour garantir un résultat durable et conforme.
Il est essentiel de vérifier l’état du mur existant avant travaux, notamment l’humidité et la planéité. Une mauvaise préparation peut réduire l’efficacité de l’isolant et entraîner des désordres à long terme.
Le choix du système de pose est également déterminant. Une isolation sous ossature métallique permet d’intégrer facilement des épaisseurs importantes, tandis qu’un doublage collé limite la perte de surface.
Enfin, la continuité de l’isolation est primordiale. Les jonctions avec les planchers, plafonds et menuiseries doivent être traitées avec soin pour éviter les ponts thermiques.
Contactez nos experts pour un devis ou des conseils personnalisés
Chaque logement est unique, et il n’existe pas d’épaisseur universelle idéale. Le bon choix dépend de votre bâti, de vos contraintes d’espace et de vos objectifs de performance.
Les experts d’Acrobatica vous accompagnent pour définir la bonne épaisseur d’isolant pour vos murs intérieurs, choisir les matériaux adaptés et garantir une mise en œuvre conforme et durable. Un accompagnement professionnel permet d’optimiser les performances tout en maîtrisant les coûts.
FAQ sur l’isolation intérieure des murs
Quelle épaisseur pour isoler un mur intérieur en laine de verre ?
Avec de la laine de verre, une épaisseur comprise entre 100 et 120 mm est généralement recommandée pour une bonne performance thermique en rénovation.
Peut-on obtenir une bonne isolation avec un isolant mince (PIV) ?
Les isolants minces sous vide offrent d’excellentes performances avec peu d’épaisseur, mais leur coût et leur mise en œuvre spécifique les réservent à des situations particulières.
Quelle épaisseur pour une isolation performante en rénovation ?
Pour une rénovation performante, il est conseillé de viser au minimum 120 mm, voire davantage avec des isolants biosourcés, afin d’optimiser les économies d’énergie.
L’épaisseur d’isolant a-t-elle un impact sur l’espace habitable ?
Oui, une isolation intérieure réduit la surface habitable. C’est pourquoi le choix du matériau et de l’épaisseur doit être équilibré entre performance et confort d’usage.
Comment choisir entre polystyrène, laine minérale ou isolants biosourcés ?
Le choix dépend du budget, de l’espace disponible, des performances recherchées et de la sensibilité environnementale. Un diagnostic professionnel permet d’identifier la solution la plus pertinente.
